Paris compte aujourd’hui environ 300 ruches. Du miel parisien, ce n’est pas nouveau. Le premier rucher de Paris s’est installé en 1872, dans le jardin du Luxembourg. On trouve aujourd’hui des ruchesdans les parcs Georges Brassens du 15ème arrondissement, dans celui de La Villettedu 19ème arrondissement, dans le jardin Kellermann du 13ème et dans le couvent des Sœurs Augustine. Plus étonnant encore sont les ruches installées sur le toit de l’Opéra de Paris.Accessoiriste, Jean Paucton décide un jour d’acheter un essaim d’abeilles pour sa maison de campagne… sauf que sa maison n’est pas terminée. En attendant, Jean obtient le droit d’installer une ruche sur le toit de l’Opéra. Surprise, lapremière récolte est incroyablement généreuse.
D’après l’UNAF (l’Union Nationale d’Apiculture Française), certaines ruches urbaines produisent plus qu’à la campagne ce qui montre les limites de la monoculture, de l’agriculture intensive et de l’usage des pesticidesAlors qu’on récolte en moyenne 7 kilos par ruche en rase campagne, Jean a pu récolter jusqu’à cent kilos de miel pour une seule ruche!!
La récolte de l’automne2006 révélé que le miel avait un léger goût de cassis.Ceci serait dû aux sophoras, des arbres venus de Chine qui bordent certaines avenues dans Paris et que l’on appelle communément « l’arbre à miel ».
Aujourd’hui, les abeilles vivent mieux en ville car les températures y sont légèrement plus élevées et les traitements phytosanitaires n’y sont pas aussi lourds que dans les campagnes, les floraisons y sont plus régulières et permettent un "butinage" plus long et sur une diversité de fleurs plus étendue. Et le miel parisien est devenu un miel de grande qualité.
Des rencontres avec le public seront au programme au moment de la récolte de miel en juin et en septembre !
